•      Voici, autant que faire se peut étant donnés les moyens de votre serviteur, un repas suédois "typisk" ( signifie "typique" et se prononce "tupisque" ).

         Il ne me reste qu'à vous détailler les ingrédients mis en oeuvre :

    - Des KöttBullar ( se prononcent "tcheutboulare" ), c'est à dire des boulettes de viande de je-sais-pas-trop-quoi, trouvable absolument partout, et plutôt bonnes.

    - Des Batatas ( "patates" ), coupées, cuites au four à 200° pendant quarante minutes avec beaucoup d'huile, essuyez, c'est très bon.

    - De la Crême fraîche ( se prononce "crême fraiche" ), c'est à dire de la crême fraiche, le mot provenant très surement du français.

    - De la bière locale "Nordland Gulds", achetée au supermarché. Ceux qui suivent le blog en déduiront que cette boisson affichent, au maximum 3,5 Volts.


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  •      Hé oui, ici comme ailleurs, on est obligé de subir l'agression visuelle omniprésente des journaux gratuits ( içi, un exemplaire de "Metro", groupe dont l'actionnaire majoritaire est TF1 ). Une chance toutefois : aucune chance de comprendre les titres ou même la publicité, puisque ces journaux sont intégralement rédigés - avec les pieds - en suédois. Vous allez me dire "rien d'étonnant à cela ma biche, on est en Suède !" ; ce à quoi je répondrai "certes, mais on m'avait dit que le pays était sacrément américanisé". Eh bien en fait, pas tant que cela, et si la plupart des suédois parlent anglais, ce n'est pas le cas de tous. En particulier, la vieille génération, comme on pouvait s'y attendre, ne parle quasiment pas un mot d'anglais. De même, toutes les inscriptions destinées au public sont en suédois ( mais les cours à la fac sont en anglais, et les librairies proposent leur collection dans les deux langues, Cf article précédant ). Enfin, je parlerai des langues plus tard.

          J'ai essayé de m'interresser un peu à la presse suédoise, et pour le moment, il y a au moins deux choses qui m'ont frappé. Tout d'abord, ils ne semblent pas avoir de "journaux de qualité". Cela peut sembler étrange, mais la totalité de leurs journaux arborent des titres colorés et excentriques, sont remplis majoritairement de photos ou de caricatures ( et donc d'assez peu d'articles ) et parlent assez rarement de l'international. Il ne semble pas y avoir de "Le Monde" suédois, et Jonas - un camarade d'ordre teutonnique - me disait qu'il n'avait rien vu de semblable à "Die Zeit". Enfin, puisqu'on parle de journaux internationaux, il est à signaler que même dans de vastes bureaux de presse - la chaîne "Press Byrån" en possède des dizaines dans Göteborg -  il est impossible de trouver les grands titres internationaux, qu'ils soient francophones, germanophones, arabophones ou même anglophones.

         Tant pis, je devrais renonçer à la lecture du Canard.


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  •      Manquant ces jours ci de lecture, j'ai rassemblé ma volonté d'une main et mon énergie de l'autre pour aller faire un tour en ville et essayer de dénicher un "bookshop" ( "library" désignant, assez fourbement d'ailleurs, une bibliothèque ). En ayant trouvé un - "lagerhaus", qui aurait aussi bien pu être un magasin d'alcool -, j'y entre, pensant naïvement rencontrer la structure habituelle des librairies françaises et même internationales.

         Point du tout ! Au rez-de-chaussée, des rayons de papeterie, vaisselle, bougies et luminaires, petit mobilier, le tout dans une ambience Ikea en peine plus bobo encore. Je ressors, vérifie l'intitulé du magasin ( "lagerhaus - bookshop" ), et me décide à monter au premier.

         Là, effectivement, des armoires, des rayons, des bouquins, quelques tables et chaises, tout va bien. Et puis très vite, un panneau, assez semblable à un élément de signalisation routière, propose le choix entre "Svennska : leftside" ou "english : rightside". Il se trouve en fait que l'ensemble de ce qui reste de la libraire quand on a ôté le mini ikea se divise entre un espace suédophone et un espace anglophone, réduisant ainsi considérablement le nombre d'ouvrages proposés. Ceci dit, je ne m'en plains pas, mon niveau de suédois occilant actuellement entre "possesseur de la méthode Assimil" et "client régulier d'Ikea".

         Enfin, arrivé dans l'espace anglophone ( qui compte quand même une douzaine d'étagères ), je constate la passion suédoise pour les biographies. En dehors de quelques romans - classiques et meilleures ventes sur trois étagères -, il n'y a pour ainsi dire que ça ( je vérifiais plus tard s'il ne s'agissait pas d'une librairie spécialisée : eh bien pas du tout ). Et le plus drôle est très surement le mode de rangement ; il n'y en a aucun. Les biographies de Bob Dylan et de Marylin Monroe cotoient et même s'intercalent avec celles de Mao et Hitler, celle de Louis de Funès avec celle d'Eichmann, sans même qu'il y ait un semblant d'ordre alphabétique. La confusion est telle qu'on en vient à se demander si c'était le dernier album de Madonna qui rivalisait en horreur avec Auchwitz, ou le Goulag.

         Finalement, je me suis rabattu sur "Animal Farm" de Orwell.


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