•      Après une longue absence, j'ai le plaisir de vous annoncer que ce carnet est à nouveau actif ! Et pour le premier article devant le prouver, je vais me justifier brièvement de cette période d'absence : j'étais en vacances, tout simplement.

         Première étape de ces vacances, la plus originale peut être, et en tout cas celle qui donne son nom et son illustration à l'article : Berlin. Ayant été invité par des amis français eux aussi en Erasmus, j'ai eu l'occasion de visiter pendant quelques jours cette ville, comment dire, surprenante. Je pense qu'il n'est pas éxagéré de dire que c'est l'une des villes européennes les plus animées, les plus vivantes et les plus charmantes de cette époque. Tout d'abord, cette ville a une histoire ; et pas une histoire lointaine qui ne fait que justifier la présence de monument grandioses, non, une histoire récente, encore très largement vivante, et très largement palpable. La distinction Est/Ouest est toujours visible : architecture - pas toujours charmante, bien qu'inattendue, à l'Est -, transports en commun - trams à l'Est, métro à l'Ouest -, niveau de vie... Mais en plus, cette distinction est devenue, d'une certaine manière, fonctionnelle : il y a un Berlin où on travaille, et un où on s'amuse. Et celui là est assez incroyable, lui aussi : il y a des restaurants, des bars, des boites et des salles de concerts. Vous me direz très surement que c'est le cas de toutes les villes ; mais n'oubliez pas que ce n'est pas si vrai en Suède (mais si, vous savez, le pays où je vis).

         Je ne m'étends pas davantage sur Berlin ni sur le reste de mes vacances, car ce carnet a comme objectif de parler de la Suède. Et, je vous le promets, il y aura bientôt de nouveaux et passionnants articles !


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  • Ou plutôt cent öre. Vous aurez deviné que je vais m'efforcer de vous parler du mieux que je le peux de la monnaie suédoise, la couronne. On notera au passage que la couronne, tout comme le franc, le dollar ou la livre, recouvre plusieurs monnaies nationales différentes, à savoir les monnaies danoise, estonienne, islandaise, norvégienne, slovaque ( au moins jusqu'au premier janvier 2009, date de l'entrée de la Slovaquie dans la zone euro ), tchèque et bien sur, suédoise.

    J'aurais peut être du le préciser précédemment, la Suéde - à l'instar du Danemark et du Royaume-Uni -, bien que membre de l'Union Européenne et remplissant les critères économiques d'accession à la zone euro, a choisi de conserver sa monnaire nationale. En dehors des taxes sur le change, cette survivance de la couronne n'est guère problématique pour la plupart des européens ; en effet, le taux de change varie ( peu ) dans les environs de 1 euro = 10 couronnes. Une couronne est subdivisée en 100 öre, mais il n'y a pas de pièce de plus faible valeur que 50 ör, ce qui donne parfois lieu à des situations grotesques : si vous achetez un produit valant 9 couronnes et 60 öre, et que vous payez avec un billet de 10 couronnes, on ne vous rendra aucun monnaie. Et si vous protestez, vous vous entendrez répondre que produire des pièces de valeur plus faible serait trop couteux.

    Les billets ( qui vont jusqu'à 500 couronnes, mais sans billet de 200 ) exposés en illustration présentent quelques symboles emblêmatiques ( ou emblêmes symboliques, comme vous préférez ) de la culture suédoise ; à savoir :

    - Sur le billet de Tjugo Kronor, une illustration du "Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suéde", écrit en 1906/1907 par Selma Lagerlöf, et racontant l'histoire d'un gamin qui fait des trucs avec des oiseaux.

    - Sur le billet de Femtio Kronor, une Nyckelharpa, instrument traditionnel suédois, majoritairement à corde, affreusement complexe d'apparence, et qui se joue avec un archet.

    - Sur le billet de Ett Hundra Kronor, Carl Von Linné, naturaliste et biologiste suédois célèbre, qui a donné son nom à plusieurs rues et places de part le pays.

    D'ailleurs pour finir, je vous donne un apercu de l'immense sagesse de ce brave homme : "Si tu ignores le nom des choses, même leur connaissance disparaït".


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  • Après avoir croisé deux personnes portant ce pull imprimé, je me suis dis qu'il fallait absolument que je vous en fasse profiter. Il est possible qu'une subtilité ou un jeu de mot typiquement suédois m'ait échappé, mais de prime à bord, on dirait quelque chose comme de la fierté d'un consommateur particulièrement satisfait par l'industrie nationale.

    Mais après tout, peu importe, cela me donne l'opportunité de vous parler un peu de l'industrie suédoise, et notemment du nombre impressionnant de grandes entreprises provenant de ce si petit pays ( au moins par sa population, qui est je le rappelle de 9 millions d'habitants à peine ). Une liste rapide :

    - Volvo, sans surprise ( pour les lettrés : le nom de la marque vient du latin Volvo, je roule ).

    - Saab, avec leur fantastique slogan "Saab, ça bien" ( à prononcer avec un voix enrhumée pour justifier le son "a" ).

    - Scania, toujours dans le domaine automobile, l'entreprise produit essentiellement des poids lourds, et fait partie des leaders du domaine.

    - Ikea. J'en parle pas plus, l'entreprise méritant à elle seule un article.

    - Ericsson, électronique pour particulier, notamment des téléphones portables.

    - Astra Zeneca. Je vous laisse deviner ce qu'ils produisent ; un petit indice quand même : mon papa est toubib, et on a plein de stylos et de porte-clés Astra Zeneca partout dans la maison.

    -  Electrolux, électro-ménager.

    - Le groupe Métro international, même si, comme je l'ai mentionné dans un article précédant, l'actionnaire majoritaire est le français TF1. C'est compliqué, et assez moche, la finance.

    - Securitas, loueur de mercenaires/vigiles/agents de sécurité ( rayez la mention hypocrite ), présente partout en europe mais surtout en France.

    - Tele2, télécommunications. 

    - Tetra Pak "protect what is good", mais si, vous savez, ces systèmes agaçants qui empêche d'accéder au jus de fruit une fois qu'on a acheté la brique.

    On pourrait en citer quelques autres, mais celles là sont les plus connus. L'originalité de l'économie suédoise consiste dans ce coté un peu "troisième voie" dont ils sont très fiers : l'Etat possède entre 35 et 50 % de la plupart de ces entreprises. Celà ne lui permet pas d'être majoritaire et donc de prendre les décisions ( au contraire d'une économie socialiste planifiée ), mais il possède malgré tout la fameuse "minorité de blocage" lui permettant de mettre un veto à des opérations industrielles ou financières qui nuirait à l'interêt général. Ce système fonctionne plutôt bien, et avec 80 % des travailleurs syndiqués, les salaires progressent au même rythme que la croissance économique, qui est faible ( rarement plus de 2 % ), mais régulière. Cette participation dans des groupes industriels permet d'ailleurs à l'Etat d'encaisser des dividendes, et d'avoir ainsi un budget... excédentaire.

    D'ailleurs, pour l'anecdote, en Février dernier, le premier ministre suédois, Fredrik Reinfeld, se plaignait auprès de François Fillon de ce qu'il ne savait pas quoi faire de tout l'argent que l'Etat dégageait pendant son exercice !

     

     


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  • Je pense qu'il n'est pas la peine de revenir sur l'image que la France a ici ; il suffit d'une image pour s'en convaincre. Pourvu que ce soit français, on leur ferait acheter n'importe quoi.

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  •      Voici, autant que faire se peut étant donnés les moyens de votre serviteur, un repas suédois "typisk" ( signifie "typique" et se prononce "tupisque" ).

         Il ne me reste qu'à vous détailler les ingrédients mis en oeuvre :

    - Des KöttBullar ( se prononcent "tcheutboulare" ), c'est à dire des boulettes de viande de je-sais-pas-trop-quoi, trouvable absolument partout, et plutôt bonnes.

    - Des Batatas ( "patates" ), coupées, cuites au four à 200° pendant quarante minutes avec beaucoup d'huile, essuyez, c'est très bon.

    - De la Crême fraîche ( se prononce "crême fraiche" ), c'est à dire de la crême fraiche, le mot provenant très surement du français.

    - De la bière locale "Nordland Gulds", achetée au supermarché. Ceux qui suivent le blog en déduiront que cette boisson affichent, au maximum 3,5 Volts.


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